D-A-M-W

La plage c’est pas si loin

Ils étaient tous si heuereux avec leurs belles lunettes de soleil

Une balade à la plage, c’était rien

Seulement une occasion de prendre de l’air

De se tenir la main au soleil

De manger un beignet

Ou de plonger dans la mer

Sans que personne les regardent.

 

Evidemment D. aurait préféré être seul,

A regarder la lune assis au bord de la rivière

Mais au final je crois qu’il s’est bien amusé

Qu’il a oublié 30 secondes tout ce qu’il avait perdu

Pour se concentrer sur la spirale d’un coquillage à moitié cassé

Sur ses traces de pieds dans le sable

Sur la fraîcheur de l’écume

Et se rappeler qu’au moins deux personnes au monde tenaient à lui.

 

Il ne manquait que les feux d’artifices

Et c’était la journée la plus cool du monde

Julius K.

D-A-M-W

Et je ne suis même pas surpris

 

Oui tu aurais du me le dire

Que tu n’avais pas de coeur

Ça aurait tout simplifié

Nos vingt ans de vie commune

La maison et les enfants

Le chien qui ne gambadera plus dans le jardin

Parce que tu l’a tué à coup de pelle

Oh ! Tu voulais partir pour l’espace

Courir dans le désert ou te perdre dans la forêt

Tu voulais n’importe quoi à part ces 15 dernières secondes avec moi ?

Mais vas-y mange tes spaghetti et casse-toi,

Que j’annule la commande de ce château en Espagne, de ce voyage dans le train des Maharadjas, et de tout Espoir que ma vie est un sens

Je me sens seul mais c’est la première fois que je vis une seconde de vérité

Alors je vais boire encore un peu

Et remettre à demain toute pensée constructive

Je n’irais pas méditer sur une plage

Faire une retraite de Yoga

Ou servir la soupe dans un Ashram

Je crois que je vais juste chier sur le carrelage

Et contempler le visage de mon désastre

Droit dans les yeux

 

Julius K.

 

 

D-A-M-W

Liaison dangereuse

Romeo et Juliette avaient cette relation toxique...

Roméo et Juliette.
Auraient mieux fait d’aller faire un tour au supermarché
Prendre un paquet de cigarette
Et une bouteille de bière
Pas chère
A se partager

Mais Roméo et Juliette voyaient les choses en grand
Ils voulaient un après-midi un peu flamboyant
Ils se sont pas loupés
Pas d’avenir de tricots et d’enfants.
Pas d’avenir à penser chômage vieillesse et assurance maladie.
Pas d’avenir à se battre pour un futur qu’ils n’auront jamais.

Je les envie un peu.
Moi qui voulait juste passer mon après-midi sur un banc à boire de la sangria
En regardant les pigeons passer
A laisser le soleil dorer ces moustaches
Que j’essaie de laisser pousser
Je me demande combien de temps il m’aurait fallu

Pour me laisser juste tomber dans la Seine
Et cesser le combat contre l’éternité
Rendre à la terre ces cellules
Qu’elle aurait pu confier à un autre
Et créer une histoire
Qui vaille la peine d’être racontée.

Julius K. 

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