Quand je fais la vaisselle, je pense à la vie et tout est clair.
Puis je rince, je sèche, et j’oublie tout.
Quand je fais la vaisselle, je pense à la vie et tout est clair.
Puis je rince, je sèche, et j’oublie tout.
L’autre jour en fin de soirée
Elvira a trouvé un dessin d’elle-même
Et depuis elle arrête pas de prendre la tête à tout le monde avec
Comme si retrouver son auteur
Eclairerait le sens de sa semaine à venir.
Il faut dire qu’elle est tellement habituée à des photos la mettant en valeur
(enfin, selon le goût de ces gros pervers de photographes avec qui elle bosse en général)
que se retrouver face un dessin aussi objectivement moche
Lui donne la certitude que quelque part, quelqu’un a vu le vrai fond de son âme.
Ce qui raconte quelque chose de très triste sur la manière dont elle se voit :
Il parait que ce qui compte quand on a un Grand Plan Existentiel, ce n’est pas tant de le réussir que de ne jamais cesser d’y revenir
J’étais assise dans l’herbe à contempler le ciel
Et j’ai réalisé
ça fait combien de temps, que je n’ai pas dessiné ?
ça fait combien de temps que je dérive dans l’existence, à me laisser flotter entre les iles des uns et des autres ?
Combien de temps que j’oublie ce que je suis censée faire ?
Je fais une liste, je jure de m’y mettre, je suis emportée par la prochaine vague, j’oublie.
J’oublie, sans cesse, qui je suis.
J’adopte, confortablement, un costume de vie trouvé devant ma porte.
Je construits (des châteaux de sable), contemple (leur destruction), je me bats (contre des vagues), je baisse parfois les bras, mais toujours, je recommence.
Le prochain sera solide. Ou pas.
Je planifie des vacances et je paie mon loyer et je pense à me brosser les dents trois fois par jour
Je regarde le ciel.
J’oublie.
Et une fois par an, je me souviens.
C’est comme un voyage à travers le temps et l’espace
Où je n’ouvre les yeux qu’une fois de temps à autre
Et où je me demande: qu’est ce que je fous là ?
Entre les couches dosables, un petit bout de verre coupant me rappelle:
Arrête. Les châteaux de sable.
Rappelle toi de ce qui est dur, brillant, et qui ne s’écroule jamais.
Don’t mind the blues.
Aujourd’hui, c’est mon anniversaire
And they have a plan. A stupid one though.
Si comme tout le monde ici vous êtes accro à Twitter et à tous ses petits potes suceurs de cerveau, rejoignez notre programme de Détox 2023 ! Une collection de prescription de nos Services de Santé Mentale les plus à la pointe… pour remplacer vos Mauvaises Addictions… Par des Addictions bien plus terribles encore, certes ! Mais qui feront une petite cure de jouvence à vos neurones malmenés, le tout garanti sans Mégalomane Contrôle Freak, sans Aspirations de vos données pour les transformer en gloubiboulga pour Intelligences artificielles, sans course au Like et à la Validation et à la Dépression scientifiquement prouvée qui les accompagne ! Pour 2023, on ne souhaite rien d’autre à vos synapses qu’un peu de fraîcheur et de liberté !
Et on inaugure ce merveilleux programme par un petit bijou de journalisme associatif : MEDOR ❤️
* pratique ésotérique consistant à mettre un oeil à une petite statuette rondelette en faisant un voeu. Quand le voeu est exaucé on lui dessine son deuxième oeil. Si à la nouvelle année, l’oeil n’est pas dessiné, on brûle le Daruma. ( que les spécialistes de ce genre de pratique me corrigent si je me trompe ) Je peux vous dire que j’en ai brulé, des Daruma borgnes, depuis 2012 . Cette année, le 24 Novembre 2022 précisément, le sort sera rompu, un daruma aura son deuxième oeil… il ne me restera plus qu’à en racheter un, encore plus gros, encore plus beau, lui dessiner un oeil et invoquer dans le monde réel la version française de :
Ainsi, mon destin sur terre aura été accompli.
Quand la vie t’envoie des Kinks, c’est l’heure de réfléchir à des Inventions Qui Rendent Le Monde Meilleur Et La Vie Plus Agréable
Dans tous les camps de vacances
Vous les trouverez
Ceux qui tirent la gueule
Alors que la fête n’a même pas commencé
Pour Lucas et Ana, elle ne pouvait même pas être envisagée
Leur vie était déjà trop sérieuse
Il y avait trop de gens à fuir
Trop de barrières dressées
Celles en bambou ne feraient qu’un feu de paille
Mais la pierre dans leur coeur
Était là pour toujours
L’insouciance de l’été
Avait pris le gout amer d’un soda pas frais
Parce que dans ce camp de vacances
L’un d’entre eux serait toujours un clandestin
Et il ne leur restait que 5 minutes
Avant de commencer à courir.
Le sport en fait c’est pas une question de coach musclé
Encore moins de tube de l’été
Il s’agissait surtout là de ne pas laisser faire
Quiconque voudrait les séparer .
J.K